Il y a quelques temps, un drama a secoué l’ambiance plutôt très studieuse de mon boulot. Un petit martin-pêcheur en bois peint qui décorait le bureau d’un collègue avait disparu sans explication. Il l’a pris à la semi-rigolade en affichant des avis de recherche dans les couloirs (et d’autres collègues ont filé la blague avec des fausses photos d’un martin-pêcheur aux quatre coins du monde, façon nain de jardin d’Amélie Poulain), mais je sais qu’il était authentiquement triste car c’était un souvenir auquel il tenait.
Moi-même ça me touchait à chaque fois que je voyais l’affiche, sûrement parce que je pense qu’il n’y aura jamais assez de gens attachés à des statuettes d’animaux. Comme j’ai pas besoin de beaucoup de prétextes pour bricoler des trucs pour les gens que j’aime bien, je me suis dit que ce serait cool de lui en sculpter un autre.
Quelques heures de façonnage à la râpe sur un tasseau en pin pour obtenir la forme générale, un autre bout de bois pour le bec, une branchette pour le perchoir et quatre bouts de câbles électrique dénudé pour les toutes petites pattes de cet oiseau, et voilà ! Pour la peinture, juste un peu d’acrylique sans lésiner sur la pétance des couleurs, parce qu’on parle quand même d’un martin-pêcheur.
Ce n’était sans doute pas les règles de l’art de la sculpture, mais je cherchais de toute façon un rendu un peu brut. Même si le corps est un peu court par rapport à la taille de la tête, je suis content de sa pose appuyée sur sa queue et la branche. Ainsi que de sa tête tournée sur le côté, qui lui donne l’air plus dynamique que s’il avait regardé en face.
J’ai adoré l’intégralité du temps passé sur ce petit projet, notamment la phase de sculpture réelle. Il ne faudrait pas grand chose pour que j’aie envie d’en faire plus sérieusement. Peut-être une prochaine statuette d’oiseau perdue ? :)
En attendant, mon collègue a été à la fois ravi et très touché de ce petit cadeau.